Cet intérêt pour l'école, nous avons eu maintes occasions de le constater :

Les effectifs des trois écoles primaires de Ouahabou ont augmenté de 60% en quatre ans. La plupart des classes se retrouvent actuellement avec des effectifs avoisinant les 100 élèves.

Le collège , au bout de dix-huit mois d'existence seulement, accueille 268 élèves de 12 à 17 ans originaires de Ouhabou et de petits villages situés dans un rayon de 10 kilomètres alentour .

Quant à l'école enfantine, elle recevait chaque matin 70 élèves au bout d'une semaine d'ouverture.

Lors de nos échanges  avec l'ensemble des responsables de ces programmes d'instruction, qu'ils soient institutionnels ( appartenant au ministère de l'Education nationale du Burkina ) ou employés par le comité de développement du village (structure municipale en cours d'officialisation,  mise en place et encouragée par l'Etat ) nous avons compris que tous sont fortement engagés por faire progresser et le nombre d'enfants scolarisés et le niveau d'études, ce qui est remarquable étant donné les effectifs.

Les familles sont également demandeuses d'instruction pour leurs enfants car elles sont conscientes de la nécessité de savoir lire, écrire et compter dans l'état actuel de l'économie. Mais elles n'ont pas toujours les moyens d'accompagner leurs enfants dans le travail scolaire, notamment les leçons du soir qui sont très inégalement apprises par les élèves, comme nous avons pu le constater. Les parents ne parlent pas tous le français qui est donc pour les enfants une langue étrangère, et ne le lisent ou l'écrivent que très rarement, ce qui ne leur permet pas d'aider ou même de suivre leurs enfants.

Nous avons perçu cette année un désir important d'alphabétisation de la part de certaines mères de famille et nous allons réfléchir au moyen de répondre à cette demande.