Festival de Ouahabou - Contes bilingues dans les cours

 Les soirées contes dans les quartiers

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Nous avons vécu à cette occasion de magnifiques moments de communication interculturelle et intergénérationnelle !

Chaque soir, entre 19 et 20 heures, nous nous préparions à aller conter dans un quartier différent du village afin que tous profitent de notre présence à Ouahabou. C'était la demande qui avait été faite, il y a deux ans , par des habitants qui avaient constaté que nous circulions trop peu dans le village.

 

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Cette préparation consistait à charger dans l'obscurité, sur une remorque tirée par un jeune homme, ou sur des vélos, le groupe électrogène de l'association (pour la lumière), les instruments, balafons, djembés, tambours (pour la musique) des musiciens du groupe local de Dramé Yakouba, les chaises et les bancs, et à emporter tout ça sur le lieu du conte, c'est à dire dans une vaste cour familiale ou sur une petite place de quartier. Le long du chemin, notre petit groupe grossissait, se nourrissant de tous les enfants et des femmes qui nous rejoignaient pour venir écouter.

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Une fois arrivés sur place, il fallait d'abord faire la lumière... et... ce ne fut pas sans mal au début, le groupe électrogène étant fragile. Heureusement, il y avait Amadou Konaté, le mécanicien du village. Le premier soir, il est venu réparer le groupe. Le second soir, nous sommes allés le chercher chez lui pour qu'il le répare à nouveau... et le troisième soir, il était là avant nous, prêt à toute événtualité ! Et à partir de ce soir-là, le groupe a fonctionné, moyennant quelques litres d'essence. (Vive Amadou qui nous a tirés d'affaire. Et vive Tamimou qui a été l'organisateur ponctuel et zélé de toutes ces soirées.)

Puis les musiciens, adultes et enfants, commençaient à jouer et les spectateurs affluaient, s'installant en rond autour de la flaque de lumière produite par le néon.

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Et nous racontions à tour de rôle, nous les français et eux les villageois, enfants et adultes, hommes et femmes. Celui qui entrait en scène prononçait un mot qu'on pourrait traduire phonétiquementpar “Ploumplou” et qui signifie : “Attention, je vais raconter, et ce que je vais raconter est une histoire.”

Chaque soir, Nouho le tailleur-griot et Bakhary le coordonnateur, traduisaient nos contes en dioula pour le public ne parlant pas toujours le français.

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Chaque soir, Dramé Yakouba le balafoniste ou des enfants déchaînaient des vagues de rire dans le public. Il y eut même sur la place du marché une véritable tempête de rire, inextinguible, que les organisateurs eurent du mal à contenir.

L'écoute du public était fantastique; le respect pour les enfants qui contaient, les encouragements qui leur étaient prodigués nous ont beaucoup émus car cela nous a convaincus de l'amour et de l'attention qui sont portés aux petits dans ce pays où la vie des enfants peut paraître dure au regard de notre culture.

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Nous n'avons pas pu, cette année, raconter dans la totalité des quartiers de Ouhabou

mais nous nous sommes engagés à recommencer dans deux ans car ces soirées ont été pour tous ceux qui y ont participé de grands moments de bonheur partagé.


Date de création : 22/04/2010 @ 15:13
Dernière modification : 26/05/2010 @ 16:55
Catégorie : Festival de Ouahabou
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